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Marché: l'aversion au risque devrait se prolonger
information fournie par Zonebourse 17/06/2025 à 08:30

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devait ouvrir en baisse mardi matin, l'attention du marché restant focalisée sur le conflit entre Israël et l'Iran alors que la Fed entame aujourd'hui une réunion de deux jours.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison juin - recule de 59,5 points à 7676,5 points, annonçant un début de séance en territoire négatif.

Donald Trump a quitté prématurément la réunion du G7 hier soir après avoir appelé les habitants de Téhéran à 'immédiatement évacuer' la ville, faisant redouter une intensification des frappes israéliennes, déjà soutenues.

Le président américain avait auparavant signé une déclaration commune appelant 'à une désescalade des hostilités au Moyen-Orient', ce qui n'empêche pas les investisseurs de se préoccuper de la durée potentielle du conflit.

Les grandes places boursières mondiales avaient pourtant terminé la première séance de la semaine dans le vert lundi, portées par des espoirs d'un arrêt prochain des combats.

'En l'espace de trois jours, nous sommes passés d'un scénario de risque de guerre mondiale à des rumeurs de demande de cessez-le-feu par l'Iran', souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement senior chez Pictet Asset Management.

'Il faut toujours garder la tête froide et se tenir à l'écart des bruits de marché pendant ces périodes de forte volatilité', rappelle l'analyste.

A Wall Street, les marchés d'actions américains sont d'ailleurs parvenus à surmonter leur angoisse lundi pour clôturer la séance sur des gains allant de 0,7% à 1,1%.

Les investisseurs se sont montrés rassurés par le fait que l'Iran se soit jusqu'ici abstenu de toute action susceptible de perturber le marché de l'énergie.

Mais la crainte d'une prolongation du conflit susceptible de perturber la production de certains pays de la région fait rebondir les cours pétroliers ce matin.

La situation pourrait en effet se dégrader si l'Iran décidait de bloquer le détroit d'Ormuz, une voie maritime cruciale par laquelle transite environ 20% du pétrole mondial.

Dans ce climat tendu, le Brent remonde de 0,9% pour se hisser au-delà de 73,9 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (WTI) progresse de 0,8% non loin de 72,4 dollars.

Inquiets d'une potentielle escalade au Proche-Orient, les investisseurs se montrent particulièrement prudents et ne se replient même plus sur les valeurs sûres que sont les obligations d'Etat, le yen et le franc suisse.

Dans un contexte où les marchés s'interrogent aussi sur la direction que prendra la politique monétaire de la Réserve fédérale, la réunion du FOMC de l'institution, qui débute aujourd'hui, sera particulièrement suivie.

Si les intervenants excluent toute baisse de taux demain, ils espèrent que les commentaires de la banque centrale américaine ouvriront la voie à une réduction du loyer de l'argent en septembre, une perspective a priori renforcée par le climat géopolitique crispé du moment.

Dans le reste de l'actualité économique, les investisseurs suivront, à 14h30, les chiffres des ventes de détail aux Etats-Unis afin de pouvoir se rassurer, tout au moins, sur la résistance de la consommation américaine.

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